A chacun sa toiture

Les tuiles en terre cuite

Jadis, chaque village Fançais possédait sa propre tuilerie. L'argile était alors extraite à la main, pétrie et façonnée dans des moules, puis séchée à l'air libre et cuite dans des fours à bois. Selon la région, la tuile prenait deux formes distinctes : plate dans le nord et l'ouest et creuse (ou canal) dans le sud et le sud-ouest de la France. Une frontière avant tout climatique: la première convenant aux toits pentus des régions exposées à des pluies régulières et la seconde préférant les pentes douces situées au sud de la Loire.

Les tuiles peuvent revêtir une grande variété de teintes (de l'ocre jaune au rouge brun) selon la teneur de l'argile en manganèse et en oxyde de fer, l'ajout ou non d'oxydes colorés, le temps de cuisson, etc




La tuile à emboîtement

Mises au point au milieu du 19ème siècle, ces tuiles mécaniques présentent le grand avantage de réduire le recouvrement et, par conséquent, de limiter le nombre de tuiles au ml, soumettant ainsi la charpente à une charge moindre.

L'assemblage se fait par l'intermédiaire d'emboîtements, et la pose s'effectue,selon les modèles, à joints droits ou joint croisés. Enfin, ces tuiles sont utilisable sur des toits offrant une pente supérieur, ou égale à 18 %.

Tuile à emboitement ou mécanique

Les tuiles à pureau plat tuiles à emboîtement plat se posant obligatoirement à joint croisés et avec une pente minimum supérieure à celle des tuiles précédentes.

La tuile béton

Apparue au 19 ème siècle et produite industriellement depuis les années 1960, la tuile béton possède de bonnes qualités d'étanchéité et de résistance au gel. Elle bénéficie d'une durabilité exemplaire tant su plan du vieillissement que de la résistance aux intempéries. Des performances qu'on doit à un traitement de surface (micro mortier à base de polymères) lui confèrant une couche protectrice qui, dans certain est  comparable à la brillance. Côté finitions, elle peut en de ombreuses nuances et d'une riche palette ce couleurs, Ce qui lui permet de trouver sa place dans une multitude de contextes architecturaux.


Par ailleurs, dans certaines régions, comme en Bourgogne, il existe une tradition de la tuile vernissée et multicolore. On l'aura compris, du nord au sud, chaque région française possède ses critères esthétiques et techniques

Plate ou canal ?
La tuile canal est caractéristique des toitures bordant la Méditerranée, du pays lyonnais ou encore de la vallée du Rhône (pente de 20 à 30 %).


Ce demi-cylindre de 40 à 50 cm de long se pose tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, ce qui assure l'étanchéité de la toiture tout en dessinant une succession de gouttières qui permettent l'évacuation des eaux pluviales.

La pose s'effectue traditionnellement sur  platelage continu (jointif ou non), avec sans tasseaux, sur liteaux (quand la tuile munie d'un ergot) ou sur des plaques de  support de tuiles (PST).

Tuile canal sur liteau

On distingue trois familles de produits les tuiles fortement galbées dit  Romane. Les tuiles faiblement galbées à ondes douces, cote centrale ou latérale.

Les ardoises nautrelles

Tout d'abord réservée aux plus belles demeures, l'ardoise s'est peu à peu imposée sur la plupart des toits d'Anjou, de Bretagne, de Normandie, des pyrénéens, en Auvergne  et autre régions.

Il faut dire qu'elle possède toutes les qualités pour protéger  nos maisons : elle est  imperméable, in gélive et particulièrement esthétique.

Si les ardoisières les plus réputées sont celles d'Angers qui datent de plus de 450 mi!ions d'années, la concurrence fait rage, notamment du côté espagnol, où l'on produit une ardoise de qualité de  qualité moindre, mais meilleur marché. Outre ses qualités intrinsèques, l'ardoise multiplie les arguments en termes de pose: elle se plie aux contraintes des toitures les plus complexes, existe dans de nombreux formats et coloris, et s'avère très légère (environ 25 kg/M2). Utilisée principalement dans des régions où les toits sont fortement inclines (45° en moyenne), elle peut néanmoins être utilisée sur de faibles pentes (jusqu'à 12°) dans certaines conditions : ardoise de grand format, exposition et localisation.

Historiquement, la pose s'effectuait aux clous (sur voliges) et c'est encore le cas en Monument Historique. Toutefois, en maison individuelle, elle est aujourd'hui supplantée par la pose aux crochets inox (sur liteaux, à raison d'un crochet par ardoise), lesquels constituent une remarquable protection contre les vents.




Les ardoises en fibres-ciment

Véritable alternative aux ardoises naturelles, les ardoises en fibres-ciment sont à la fois très robustes, ingélives, imputrescibles et légères. Disposant désormais d'une belle tenue dans le temps, elles bénéficient d'une garantie et ne craignent pas les années qui passent. Par ailleurs, elles sont calibrées, donc rapides à mettre en oeuvre (il n'y a pas de tri à faire sur le chantier, ni de perte d'ardoises) et elles sont solides (il n'y a pas de casse lors du perçage ou des découpes).

 Enfin, leur riche palette de dimensions, formes et teintes, combinée aux effets de surfaces et chants épaufrés propres aux produits naturels, leur permet de s'intégrer dans le respect de l'architecture de la région. Un bon compromis entre esthétique traditionnelle, fiabilité et économie.

Le zinc

Habitué des centres-villes (Paris, Lyon, etc.), le zinc est un produit naturel, recyclable, léger et résistant. S'accordant à tous les types architecturaux, du plus ancien (il apparaît sous Napoléon) au plus contemporain (maisons en bois), il convient à toutes les formes de toiture (planes, cintrées, etc.),  des pentes à très faible inclinaison (à partir de 5 % ou toiture avec terrasson) aux toitures verticales. En pleine expansion, c'est un matériau qui se patine avec le temps et peut également être teinté (patine gris moyen à gris anthracite ou avec une nuance de couleur) pour s'intégrer au mieux dans l'architecture existante.

Les bardeaux bitumés

Le bardeau bitumé est un matériau imperméable, ingélif et résistant au feu.

Il se compose d'une armature en fibre de verre, d'un enrobage bitumineux et d'une protection de surface.

Revêtement de toiture le plus répandu dans le monde après la tuile, il se présente sous la forme de plaques semi-rigides (ép. 3 ou 5 mm) formées de 2, 3 ou 5 "jupes" (découpes en écaille ou en carré) proposées dans différentes dimensions, épaisseurs et finitions : granulés de céramique ou paillettes d'ardoise imitant le schiste, la pierre, la lauze, la terre culte, ou bien encore revêtues de cuivre.

Capable de se fondre dans tous les univers architecturaux, le bardeau est compatible avec tous les types de toit, y compris ceux à faible pente (20 %). Sa pose s'effectue traditionnellement sur platelage, par recouvrement, et à l'aide de points thermocollants compatibles avec tous types de support (toitures planes ou cintrées).